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Fougères





Theus, mon seigneur du désert, mon aimé aux mille noms, au cœur un et silencieux,


Nos élans trouvent leur chemin, nourrissent notre absence-présence magique, ce secret que nul ne perçoit à part nous.


Tu n'as jamais été à moi comme je n'ai jamais été à toi, nul n'appartient à personne, comme la fougère tendre nous poussons nos tiges comme nous le pouvons, nous déployons nos branches feuillues et invisibles dans les sous-bois ombragés, autour des arbres et des souches, à notre manière nous nous chérissons.


Comment oublier nos discussions endiablées, comment oublier ton souffle. La chaleur de tes doigts qui caressent l'intérieur de mes poignets. Tes lunettes que tu enlèves et poses avec précipitation et délicatesse à la fois, révélant ton regard si vulnérable.


Ferme les yeux. Je suis là. Je pose ma main sur ta cuisse nue. Tous ces petits poils qui se hérissent. Je vais et viens, c'est ma main, juste ma main, qui joue avec ce duvet fin. Mes doigts descendent, ils explorent. Je sais d'où tu viens, tu ne me le diras pas mais je sais d'où tu viens. Je ne sais pas où tu vas, et tu ne le sais pas toi-même. Mais je sais d'où tu viens.


Clos tes paupières, sens la chaleur de ma paume ouverte. Sais-tu où je poserai mes lèvres, le sais-tu ? J'approcherai ma bouche doucement. Tu sentiras mon souffle, mais tandis que j'approche mes lèvres, tu ne sauras pas où, jusqu'au dernier moment tu ne sauras pas quelle partie de ton corps ma bouche embrassera. Peut-être que ce sera ton nombril. Le creux de ton coude. Peut-être ta nuque. Le lobe de ton oreille. Ou ton sexe émouvant.


Ferme les yeux. Je suis près de toi. N'ouvre pas les yeux. Surtout ne les ouvre pas. Mes mains se posent sur ton visage. Du bout de l'index, j'entrouvre ta bouche. Ce doigt vient maintenant caresser tes paupières. Ton cou. Tes salières.


Garde ce moment au creux de toi.


Ada

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